06-10-2025

Comprendre le quotidien des parents d’enfants dyspraxiques : une étude inédite

Dans quelle mesure la dyspraxie d’un enfant impacte-t-elle le quotidien de ses parents ?

L’Université Paris Cité (Léa Chawki, doctorante, et Emilie Cappé, Professeur des universités) et l’Inserm (Caroline Huron, chercheuse) ont mené une étude, en collaboration avec le Cartable Fantastique et les associations de familles, afin de mieux comprendre le quotidien des familles d’enfants dyspraxiques.
Un total de 180 parents (171 mères et 9 pères) ont répondu à des questionnaires, et 30 mères ont participé à des entretiens approfondis.

Les résultats montrent que les mères d’enfants dyspraxiques présentent davantage de symptômes d’anxiété et de dépression que la population générale. Leur qualité de vie est également impactée dans toutes ses dimensions : psychologique, physique, sociale et environnementale.

Les entretiens ont mis en lumière des parcours souvent longs et complexes avant le diagnostic, marqués par un manque d’informations et de coordination entre professionnels. La scolarité constitue une source majeure de charge mentale pour les mères, qui doivent sans cesse coordonner, sensibiliser et défendre les besoins spécifiques de leur enfant. Le lien avec l’équipe éducative est perçu comme essentiel, mais il varie fortement selon les écoles et les enseignants. Malgré ces difficultés, plusieurs familles évoquent aussi des expériences positives, marquées par une coopération bienveillante avec des enseignants à l’écoute.
Enfin, les mères décrivent une fatigue persistante et une charge mentale élevée, avec des répercussions sur leur carrière professionnelle, sur leur vie sociale et personnelle.

En dépit des obstacles rencontrés, elles mettent en avant la force du lien qui les unit à leur enfant dyspraxique, les ressources personnelles qu’elles ont été capables de mobiliser et le sentiment d’avoir gagné en résilience au fil du parcours.

Un premier article a été publié. D’autres sont en cours de soumission ou de rédaction.

En diffusant les résultats de la première étude de ce type réalisée en France, nous espérons faire mieux comprendre la réalité du quotidien des mères d’enfants dyspraxiques afin que des actions pour les soutenir soient mises en œuvre.

Partager :